Après Berlin et New-York, Londres ouvrait le vendredi 19 août deux de ses lignes de métro la nuit. Face à l’attractivité que leur apporte ces ouvertures nocturnes, Paris et la région Île-de-France doivent réagir et proposer des transports en commun nocturnes plus efficaces, plus sûrs et plus nombreux.
Pour le Président (PRG) du groupe Radical, Citoyen, Démocrate et Ecologiste (RCDE) au Conseil régional d’Île-de-France, Eddie Aït, « l’actuelle majorité se cache derrière des excuses budgétaires mais si les grandes capitales européennes et mondiales en sont capables, pourquoi pas nous ? Nous voyons ici que la vie nocturne francilienne, l’accès de la population aux loisirs et à la culture dans de bonnes conditions, ne font pas partie des priorités de l’actuelle majorité régionale.
Pire encore, ce sont 600 000 Franciliens, soit 13 % de la population active de la région qui se voit refuser des conditions de transport dignes et se sentent légitimement déconsidérés ».
Si la RATP souligne à juste titre la difficulté majeure que constitue les chantiers de nuit et la maintenance du réseau qui s’effectue lors de sa fermeture, l’affluence raisonnable et souvent concentrée à certains quartiers animés de la capitale dans le métro la nuit doit permettre de dégager des marges de manœuvre pour concilier ces deux impératifs.
Jean-Bernard Bros Président (PRG) du groupe Radical de Gauche Centre et Indépendants (RGCI) au Conseil de Paris défend cette ouverture nocturne nécessaire depuis de nombreuses années : « le Conseil a voté en faveur de notre proposition nécessaire à l’attractivité de Paris, mais la Mairie de Paris attend encore un rapport et des propositions du STIF, seule décideur en la matière, pour améliorer l’offre de transport nocturne en Ile-de-France à l’automne prochain ».
Mais les deux Présidents de groupe Radicaux souhaitent d’ores et déjà que les lignes 1 et 14, déjà automatisées, circulent les nuits tous les week-ends. Pour Jean-Bernard Bros et Eddie Aït, « il s’agit, à plus long terme, de mettre en place un véritable service public du transport de nuit en Île-de-France et que l’ensemble des modes de transports franciliens puissent être, à terme, en service, même réduit, la majeure partie de la nuit ».