Dans une question écrite en date du 28 octobre 2019, Eddie Aït, président du Groupe RCDEC, et Jean-Luc Romero-Michel, conseiller régional, ont interrogé Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Île-de-France, sur l’arrêt de la production de pompes à insuline implantables par la société Medtronic et ses conséquences pour les diabétiques insulino-dépendants implantés.
Madame la Présidente,
Le collectif des patients diabétiques de type 1 implantés d’une pompe à insuline, l’Association Libre des Diabétiques Insulino-dépendants et Implantés (ALDII), nous a alertés sur l’arrêt prochain de la production et de la commercialisation par la Société Medtronic d’une pompe à insuline implantable (MIP), un outil dont elle est la seule fabricante et pour lequel il n’existe pas de remplacement efficace.
Plus de 250 personnes en France sont concernées. Pourtant, Medtronic estime que ce n’est pas suffisant et justifie son choix d’interrompre la production par la taille réduite de ce marché. Les conséquences de cette décision seraient funestes : il s’agit purement et simplement d’une menace pour la vie des malades concernés à plus ou moins long terme.
À ce jour, aucune réponse satisfaisante n’a été apportée aux patients insulino-dépendants implantés. La Ministre de la santé, Mme Agnès Buzyn, a été saisie. Une réunion, organisée le 12 septembre 2019 par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) en présence de l’ensemble des parties prenantes, n’a pas permis de trouver de solution concrète.
Deux points sont essentiels pour garantir à ces malades de pouvoir poursuivre leur traitement : qu’un repreneur pour la fabrication des MIP soit trouvé rapidement et que Medtronic poursuive la production des pompes le temps que celui-ci soit trouvé.
Le siège de Medtronic France étant implanté sur le territoire francilien, notre collectivité peut agir afin d’apporter de l’espoir à ces malades. L’intérêt économique ne peut primer sur la vie de concitoyens.
Dès lors, Madame la Présidente, quelles initiatives comptez-vous prendre ?
Nous vous prions d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de notre très haute considération.